Valentin SALVAUDON

Il est né le 13 juin 1892 à Saulgé (Vienne).

Son père, François est colon, âgé de 38 ans; sa mère, née Marie Emilie Mazuel est âgée de 31 ans.

Il obtient le certificat d'études primaires.

Le 4 novembre 1911, il s'engage pour 3 ans à la mairie du Blanc (Indre) pour le 4° régiment d'artillerie de campagne en garnison à Besançon.

Il est nommé brigadier le 27 septembre 1912, maréchal des logis le 7 octobre 1913.

Le 22 mai 1916 il épouse à Autrey (Vosges), Marie Angèle Antoine; le couple aura un fils, François.

Quand la guerre éclate, les différentes batteries du régiment stationnent à Remiremont (Vosges) d'où elles partent en campagne.

Le 1er août 1915, il quitte l'artillerie pour l'infanterie et intègre le 224° régiment d'infanterie, chef de section avec le grade de sous-lieutenant. Il est évacué à plusieurs reprises pour blessures et maladie.

Il arrive au 329° régiment d'infanterie le 6 février 1916; chef de section, officier de renseignements, il devient porte-drapeau le 12 juin 1917, affecté à la CHR.

Il s'illustre lors d'un coup de main le 20 février 1916 sur la courtine de Ham (Somme). Déjà cité à 3 reprises pour actes de bravoure, il est cité à l'ordre de l'Armée :"a pris sur sa demande expresse le commandement d'un groupe de volontaires chargé le 21 février 1916 d'un coup de main sur une tranchée ennemie, en a parfaitement préparé l'exécution, est entré le premier dans la tranchée ennemie où il  a abattu de sa main 2 hommes après avoir essuyé un coup de feu à bout portant , a ramené sain et sauf tout son effectif". Le sous-lieutenant Salvaudon est blessé par un éclat de grenade.

Une autre citation, à l'ordre de la division, viendra souligner son action lors de l'attaque d'Estrées (Somme) le 4 juillet 1916.

Le lieutenant-colonel Desbarreau porte cette appréciation sur Valentin Salvaudon :"dévoué jusqu'au sacrifice".

Au total, Valentin Salvaudon sera cité à 9 reprises ! Il est porteur de la Croix de Guerre avec 1 palme, 6 étoiles d'argent et 2 étoiles de bronze, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 25 décembre 1926.

Il est nommé lieutenant le 6 juillet 1917, et est de nouveau évacué pour maladie en octobre 1917 et en mai 1918.

Il quitte le 329° le 15 janvier 1919, et rejoint le 82° régiment d'infanterie, puis le 72° régiment d'infanterie avant de démissionner le 15 décembre 1922. Il est promu capitaine de réserve par décret du 24 janvier 1923, rattaché au 67° régiment d'infanterie.

Il se retire à Bray-sur-Somme, devient agriculteur et se lance dans une carrière politique; élu conseiller d'arrondissement de Péronne, canton de Bray-sur-Somme, il tentera vainement d'être élu député puis conseiller général.

Il décède le 20 décembre 1977 à Pontlevoy (L&C).