Henri Désiré Marie DROUARD

Henri Désiré Marie Drouard est né le 19 juin 1869 à 1h00 à Ségré (M&L).

Son père, Pascal Pierre, âgé de 34 ans, est greffier au tribunal; sa mère, née Modeste Marie Frémond, est âgée de 28 ans.

Il effectue de bonnes études, fréquente le lycée Henri IV à Paris, devient bachelier et entre à la faculté de médecine de Paris.

Il est licencié au Stade Français (escrimeur ?)

Appelé de la classe 1889, le 13 novembre 1890 il intègre le 152° RI; le 23 septembre 1891, il bénéficie d'un sursis pour poursuivre ses études.

Le 13 août 1894, il est nommé médecin auxiliaire à la 11° section d'infirmiers militaires.

Il devient médecin aide-major de 2° classe le 7 mai 1897, mis à la disposition du général commandant le 2° corps d'armée, affecté à l'hôpital n°1 de la 52° division d'infanterie.

Le 18 septembre 1899 il épouse, à la mairie du XI° arrondissement de Paris, Paula Poulet.

Il passe dans l'armée territoriale le 6 décembre 1903, est rayé des cadres le 6 septembre 1912, nommé médecin aide-major de 1° classe. Il exerce en qualité d'interne des hôpitaux de Paris.

Suite au décret de mobilisation générale, il est réintégré avec son grade, affecté au gouvernement militaire de Paris, brigade de spahis de Choisy-le-Roi.

Il est nommé médecin-major de 2° classe le 9 septembre 1914, est blessé le 1er décembre 1914 à Ablain-Saint-Nazaire (PdC), puis le 9 mai 1915 au cou par balle et éclat d'obus à Notre-Dame de Lorette (PdC).

Après 3 citations à l'ordre du corps d'armée (2) et du régiment de marche de spahis, il est cité une 4° fois, à l'ordre de l'Armée, alors que "blessé il a refusé de quitter son poste et a donné des soins à 200 blessés toute la nuit".

Il est décoré de la Croix de Guerre avec 1 palme, 2 étoiles et 1 étoile de bronze, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 23 janvier 1915.

Nommé au 329° RI, il rejoint le corps le 29 juin 1915, devient médecin chef de service.

Juillet 1916, Anglais et Français lancent une grande offensive dans la Somme; le 329° RI est engagé le 4 juillet, et subit rapidement de lourdes pertes (90 tués), situation qui se prolonge au fil des jours.

Le 13 juillet, le régiment est violemment bombardé par l'artillerie lourde ennemie; les pertes du jour sont élevées, et c'est en prodigant des soins que le docteur Drouard est blessé à Estrées, transporté à l'ambulance 1/53 à Harbonnières où il décède le 15 juillet des suites de ses blessures.

Il est fait Officier de la Légion d'Honneur le 17 juillet 1916.

Son nom figure sur le monument au 329° RI à Estrées-Deniécourt.  

Son nom figure également sur le monument aux morts d'Argençon (Aube), sur différentes plaques à Saint-Cloud (sportifs du Stade-Français), au lycée Henri IV à Paris, à l'église Sainte-Marguerite à Paris XI°, sur le livre d'Or des médecins, à la faculté de médecine Paris-Descartes à Paris.