Charles René GEOFFROY

Charles René GEOFFROY est né le 6 janvier 1880 à Neufchâteau (Vosges).

On ne sait rien de lui avant son passage devant le conseil de révision; il mesure alors 1m74, a les cheveux blonds et les yeux gris.

Le 12 janvier 1898, il s'engage pour 4 ans à la mairie de Châteauroux au titre du 90ème régiment d'infanterie où il acquiert des galons de caporal, sergent puis sergent fourrier.

Il renouvelle son engagement à compter du 12 janvier 1902, et est nommé officier d'administration de 3ème classe des services d'état-major; il devient officier de 1ère classe le 27 mars 1913.

Le 27 avril 1905, il épouse, à Neufchâteau, Gabrielle Joséphine Debenath avec laquelle il aura un fils, Jean, né en 1912

Le 25 août 1916, il est affecté à l'état-major de la 9ème division d'infanterie, et le 17 décembre, il est détaché, à sa demande, au 66ème bataillon de chasseurs à pied dont il devient capitaine adjudant-major le 22 avril 1917, est cité à l'ordre du corps d'Armée le 26 avril, nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 12 juillet.

Il arrive au 329ème régiment d'infanterie le 11 avril 1918, et est promu chef de bataillon le 1er juin, commandant le 5ème bataillon.

Le 14 juillet 1918, le régiment est dans la région de Châlons-sur-Marne, et bivouaque au camp de La Noblette à la lisière sud du camp de Châlons.

A 0h15 le 15 juillet, "le régiment est alerté sur place, l'offensive allemande à l'est de Reims est commencée. Pendant 20 heures consécutives, le camp de La Noblette est bombardé par une pièce à longue portée qui occasionne des pertes sévères" selon le JMO du régiment.

Le 17 juillet, le régiment arrive à Hautvillers près d'Epernay où il doit participer à l'offensive générale qui débutera le 18 juillet à 9h00.

A 10h15, le commandant Geoffroy signale qu'il a perdu le contact avec sa gauche et qu'il est arrêté suite à un retour offensif de l'ennemi à coups de mitrailleuses. Beaucoup de pertes, 18 tués dont 2 officiers, 70 blessés et 17 disparus.

Les combats se poursuivent tout au long de la journée, certains à l'arme blanche; "le 5ème bataillon fait 107 prisonniers dont 2 officiers, prend 15 mitrailleuses lourdes et légères" (JMO).

Le 26 juillet, le 53ème bataillon de tirailleurs sénégalais reçoit l'ordre de reprendre le village de Belval occupé depuis le 15 juillet par les Allemands.

Le bataillon est encadré par le 329ème RI; la 17ème compagnie du 5ème bataillon, chargée de prendre de flanc les défenseurs de Belval, est accueillie par des tirs de mitrailleuses mais, à 13h15, le commandant Geoffroy signale qu'il a dépassé Belval qui a été préalablement évacué. Il reçoit, à 16h00, l'ordre de s'arrêter.

Si le JMO indique 34 tués, les relevé des fiches Mémoire des Hommes en dénombre 72, auxquels il faut ajouter 100 blessés et 24 disparus.

Pour ces 2 faits d'armes, Charles Geoffroy est cité à l'ordre de l'Armée.

Le 30 septembre, le régiment est aux Vantaux, sur les bords de la Vesle. Les 4ème et 5ème bataillons gravissent les pentes du mont Ferré.

A 7h00, sous l'impulsion du commandant Geoffroy, les hommes du 5ème bataillon mettent baïonnette au canon et se lancent à l'assaut du sommet qu'ils atteignent avant de poursuivre leur progression, faisant 150 prisonniers. Charles Geoffroy reçoit une balle dans la jambe droite.

Charles Geoffroy reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée.

Le 329ème RI est dissout le 18 janvier 1919.

Après avoir fait partie de l'encadrement de la 2ème division polonaise, Charles Geoffroy va successivement être affecté au bureau de recrutement de Mâcon puis de Grenoble.

Il est nommé officier de la Légion d'Honneur le 28 décembre 1928 avec la citation suivante :

Il est promu lieutenant-colonel de réserve le 25 juin 1933, puis colonel de réserve le 1er septembre 1939.

Il est fait prisonnier le 18 juin 1940, et est libéré par les autorités allemandes le 23 juillet.

Il devient directeur de société, et se retire rue Michel Ange à Paris XVIème où il décède le 28 octobre 1958.

Charles Geoffroy est officier de la Légion d'Honneur, croix de guerre avec 2 palmes et une étoile de vermeil.