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Le 329° Régiment d'Infanterie dans la Grande Guerre

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7 octobre 2009

Présentation du blog

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Ce blog est consacré au parcours du 329° régiment d'infanterie pendant la 1° guerre mondiale, et à l'ensemble des hommes, de tous grades, de toutes origines, de toutes conditions, qui combattirent en son sein. L'insigne du régiment représente un dragon...
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24 février 2023

Jules Emile Xavier ALIX

Alix

Jules Emile Xavier Alix est né le 20 septembre 1877 à 17h00 à Versainville (Calvados).

Son père, Xavier Georges, âgé de 36 ans est cultivateur; sa mère, née Julie Véronique Gautier, âgée de 34 ans, est ménagère.

A 20 ans (conseil de révision), il est charcutier à St Pierre-sur-Dives (Calvados).

Il est appelé le 16 novembre 1898, affecté au 74ème RI à Rouen; il passe soldat de 1ère classe le 3 septembre 1899, caporal le 21 septembre 1899, sergent le 23 septembre 1900; il est proposé comme chef de section dans la réserve, et est renvoyé dans ses foyers le 22 septembre 1901.

Il se retire à Caen, puis gagne Lisieux, puis Flers (Orne).

Le 17octobre 1903 il épouse, à Falaise (Calvados), Berthe Eugénie Rault.

Il devient adjudant le 5 octobre 1910.

Il part en campagne dans les rangs du 24ème régiment territorial d'infanterie, passe au 329ème RI le 13 novembre 1914, est cité à l'ordre de la division "s'est particulièrement distingué lors de l'attaque du 29 septembre 1915 en conduisant sa section en avant avec un grand sang froid sous un violent feu d'artillerie", est décoré de la Croix de Guerre avec étoile d'argent.

Il est promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire le 10 octobre 1915, chef de section à la 24ème compagnie, à titre définitif le 21 novembre 1916.

Le 23 juillet 1917, le régiment est à Paissy (Aisne); le sous-lieutenant Alix, à la tête de sa section, se lance à l'assaut d'une position ennemie fortement défendue; il est blessé par balle à la tête.

Il est de nouveau cité, à l'ordre de la division le 27 août 1917, du régiment le 8 juillet 1918. Il est promu lieutenant à titre définitif le 10 octobre 1917.

Il passe au 38ème régiment territorial d'infanterie le 13 juillet 1918; est cité à l'ordre du régiment le 14 août.

Il est envoyé en congé le illimité le 31 janvier 1919 et se retire à Graveline-Ste-Honorine.

Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 9 novembre 1920.

24 février 2023

Robert Joseph Gabriel ADELINE

LH Adeline

Robert Joseph Gabriel Adeline est né le 29 mars 1893 à 19h00, au domicile de ses parents, 13 rue d'Albion au Havre.

Son père, Georges Pierre, âgé de 37 ans, est employé de commerce; sa mère, née Marie Jeanne Lemierre, est âgée de 34 ans.

Au moment du conseil de révision, en 1913, il demeure à Orthez, Basses-Pyrénées aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques, où il est mécanicien automobiles.

Il est incorporé au 129ème régiment du Havre le 9 septembre 1914, devient caporal le 16 novembre, et part en renfort au 329ème RI le 3 juin 1915, affecté à la 17ème compagnie, avant d'être muté à la 6ème compagnie de mitrailleuses.

Il est blessé le 4 juillet 1916, jour de l'engagement du régiment dans l'offensive de la Somme, par un éclat d'obus au bras droit, après avoir dégagé 2 de ses camarades ensevelis; il est évacué, et est cité à l'ordre du régiment, décoré de la Croix de Guerre : "le  4 juillet 1916, sous un bombardement violent, a dégagé 2 de ses hommes ensevelis".

Il est nommé sergent le 1er décembre 1916, adjudant le 11 juillet 1917, sous-lieutenant à titre temporaire le 21 août 1917, chef de section à la CM6, dont il deviendra le commandant.

Il est de nouveau cité le 30 mars 1917 à l'ordre du corps d'armée, pour sa bravoure lors d'une attaque, le 4 avril 1918, à l'ordre de la division pour avoir, avec ses hommes, brisé une attaque ennemie. Le 18 juillet 1918, il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.

Le 30 septembre, le régiment a reçu l'ordre d'attaquer Les Venteaux, sur la commune de Breuil-sur-Vesle (Marne). Les combats sont violents; A 5h30, Robert Adeline est mortellement blessé par une balle ennemie.

Robert Adeline repose dans la nécropole nationale Maison Bleue à Cormicy (Marne), tombe 4955.

Son nom figure sur le monument aux morts et sur le livre d'or de l'église réformée du Havre.

 

 

19 février 2023

Albert Henri DUMESNIL

Albert Henri Dumesnil est né le 1er novembre 1885 à 19h30 10 rue Chaptal au Havre, au domicile de ses parents.

Son père, Albert Alfred, âgé de 33 ans, est employé de commerce; sa mère, née Marie Magdeleine Schmauch, est âgée de 31 ans.

Quand il passe devant le conseil de révision en 1905, il est commis à Londres, mesure 1m77, a les cheveux blonds et les yeux bleus.

Il est incorporé au 150ème régiment d'infanterie, en garnison dans la Meuse (Verdun et Saint-Mihiel) le 7 octobre 1906, devient soldat musicien le 28 septembre 1907, est placé en disponibilité le 24 septembre 1908.

Le 3 juin 1913 il épouse, à Commercy (Meuse), Marguerite Marie Rigaut.

Suite au décret de mobilisation générale, il arrive au 329ème RI le 4 août 1914, nommé sergent le 5 mai 1915, sous-lieutenant à titre temporaire, officier téléphoniste et second adjoint au chef de corps le 17 novembre 1915, à titre définitif le 24 octobre 1916, nommé lieutenant le 17 novembre 1917.

Il sera au front pendant toute la campagne. Ses chefs de corps successifs le dépeignent comme intelligent, méthodique, dévoué.

Il participe aux différents combats dans lesquels est engagé le régiment, bataille de Guise le 28 août 1914, bataille de la Marne, en Artois, en Champagne, offensive de la somme, chemin des Dames, etc..

Il reçoit une première citation, à l'ordre de la division, le 21 octobre 1915, puis le 3 avril et le 19 octobre 1918, puis le 18 décembre 1918, à l'ordre du 329ème RI "officier de haute valeur morale, au front du 329ème RI sans interruption du premier au dernier jour de la campagne, pendant les combats entre Aisne et Meuse d'octobre et novembre 1918, a rempli à l'entière satisfaction du lieutenant-colonel l'emploi de capitaine adjoint au chef de corps".

Il est démobilisé le 14 mars 1919 et se retire au Havre, 32 rue Gustave Flaubert.

Il est promu capitaine de réserve le 25 décembre 1929, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur le 10 octobre 1930.

Il décède au Havre le 28 septembre 1965.

 

 

4 janvier 2023

Eugène Léon FREMINET

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Eugène Léon Fréminet est né le 5 décembre 1883 à 19h15 au domicile de ses parents, 20 quai de la Mégisserie à Paris 1er arrondissement.

Son père, Henry Etienne Jean Baptiste Léon, agé de 40 ans, ancien député, est avocat à la cour d'appel de Paris; sa mère, née Elvire Eugénie Decombaz, est âgée de 22 ans.

A 20 ans, il mesure 1m77, taille au-dessus de la moyenne de l'époque, a les cheveux blonds et les yeux bleus.

Il a une bonne instruction, licencié ès lettres et en droit, est secréraire de la conférence en 1913-1913.

Il est incorporé au 28ème régiment d'infanterie le 14 novembre 1904, nommé caporal le 23 sptembre 1905. Poursuivant ses études, il obtient une dispense, et est envoyé en disponibilité le 23 septembre 1905 après avoir obtenu le certificat d'aptitude à l'emploi de sous-officier de réserve.

Il est nommé sergent le 3 avril 1906.

Suite au décret de mobilisation générale, il rejoint le 329ème régiment d'infanterie le 12 août 1914. Le 329ème atteint la frontière belge le 22 août, mais reçoit l'ordre de repli le 24; il est sans cesse harcelé par les avant-gardes ennemis.

C'est au cours de ces combats que le sergent Fréminet est tué, le 25 d'après certaines sources, bien que sa fiche matricule et sa fiche mémoire des hommes ne mentionnent aucune date de sa mort. Une autre source le donne mort à Roseliès (Belgique) le 22 août, une dernière le dit blessé à Charleroi et fait prisonnier (source mémorial genweb).

Eugène Fréminet est cité à l'ordre du régiment : "Brave sous-officier. Tombé glorieusement pour la France en août 1914 au cours des premiers combats, en faisant vaillamment son devoir".

Il est décoré, à titre posthume, de la médaille militaire et de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

 

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2 janvier 2023

Gustave Albert BUQUET

buquet

 Gustave Albert Buquet est né le 18 mai 1879 à Bertheauville (Seine Inférieure devenue Maritime).

Son père, Jules Séraphin, âgé de 34 ans est domestique; sa mère, née Marie Marceline Durand, âgée de 35 ans est tisserande.

Il est le 5ème d'une fratrie de 7 enfants.

A 20 ans, lors du conseil de révision, il mesure 1m61, a les cheveux châtains et les yeux marron; il est domestique.

 

 

Il est appelé sous les drapeaux le 14 novembre 1900 au 128ème régiment d'infanterie; reconnu soutien de famille, son père étant décédé, il bénéficie de l'article 22 de la loi du 15 juillet 1889 qui prévoit qu'en temps de paix, les jeunes gens qui remplissent les conditions sont renvoyés dans leurs foyers après un an de présence sous les drapeaux. Il est envoyé en congé le 24 septembre 1901.

Le 11 octobre 1913 il épouse, à Fécamp, Marie Victorine Flament avec laquelle il aura un fils.

Suite au décret de mobilisation générale, il rejoint le 74ème régiment territorial d'infanterie à Saint Brieuc; il passe au 329ème régiment d'infanterie le 22 octobre 1915. Il est nommé caporal le 26 juillet 1916.

Avril 1917; la bataille du Chemin des Dames commence; le 329ème est engagé; le 27 juillet, le régiment reçoit l'ordre de progresser en avant des tranchées qu'il tient dans le secteur de Ailles (Aisne); il est soumis à des violents tirs de mitrailleuses et de barrages d'artillerie. Gustave Buquet est atteint par des projectiles qui lui occasionnent des plaies au thorax et au genou gauche. Il est évacué et va passer plusieurs semaines dans différents services sanitaires.

Gustave Buquet est cité à l'ordre du régiment : "agent de liaison ayant toujours montré de belles qualités de bravoure et de dévouement; blessé très grièvement le 27 juillet 1917 dans l'exercice de ses fonctions". Il est décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

Démobilisé, il  devient employé de commerce, s'installe à Fécamp où il décède le 17 mars 1948.

 

 

1 janvier 2023

Louis Joseph AVENEL

Avenel Louis Joseph

Louis Joseph Avenel est né le 9 mars 1884 à 17h00 à Tancarville (Seine Inférieure devenue Maritime), hameau du Gros Grès où habitent ses parents. Il est le cinquième d'une fratrie de 8 enfants.

Son père, Sosthène Albert Désiré, âgé de 35 ans est journalier; sa mère, née Clémence Alexandrine Délié, âgée de 30 ans, est journalière.

Quand il passe devant le conseil de révision, en 1904, il habite La Cerlangue, canton de Saint Romain (Seine Infétieure), où il est domestique.

Il mesure 1m66, a les cheveux châtains et les yeux bleus; il possède une bonne instruction, sachant lire et écrire.

Il effectue son service militaire à compter du 10 octobre 1905 au 27ème régiment de dragons de Versailles. Il est renvoyé dans ses foyers le 12 octobre 1907.

Le 16 juin 1911 il épouse, au Havre, Marthe Juliette Lefèbvre. Le couple aura 3 enfants.

Rappelé sous les drapeaux suite au décret de mobilisation générale, il part en campagne le 9 août 1914, affecté à la 20ème compagnie du 329ème tégiment d'infanterie.

Le 1er juillet 1916, la bataille de la Somme est engagée; le 3 juillet, le 329ème RI relève plusieurs unités dans le secteur de Fay, bois Foster, bois des Satyres. Il doit attaquer le 4 juillet à 17h00; les combats sont intenses, le régiment compte une centaine de tués, des centaines de blessés et de disparus. Louis Avenel est porté disparu; il a été fait prisonnier, interné à Giessen.

 

camp de Giessen

 

Il est repatrié le 27 novembre 1948, démobilisé le 11 mars 1919. Il devient charretier, habite Saint Martin du Manoir en 1921, puis s'installe au Havre où il décède le 31 mai 1929.

 

 

 

27 octobre 2022

Léon Marius GIBAUD

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Léon Marius Gibaud est né le 30 avril 1884 à 19h00 au domicile de ses parents, rue Saint Claude, à Paris 3ème arrondissement.

Son père, Edouard Amédée, âgé de 30 ans, est imprimeur; sa mère, née Jeanne Adrienne Cheminade, âgée de 29 ans, est couturière.

A 20 ans, lors du conseil de révision, il est blond, a les yeux marron, mesure 1m60. Il est peintre.

Il est incorporé au 74ème régiment d'infanterie le 7 octobre 1906 pour effectuer son service militaire, démobilisé le 1er mars 1908.

 

Le 15 avril 1910 il épouse, au Havre, Suzanne Jeanne Léontine Chénel. Le couple aura 2 filles, Jeanne Berthe et Simonne Mariette, et un fils, Jean Lucien Adrien.

Le 4 août 1914, il arrive au 329ème régiment d'infanterie, est nommé caporal le 16 mai 1915, sergent le 26 mai 1916.

Juin 1915, le régiment est en Artois, dans le secteur du Labynthe où il livre de durs combats. L'artillerie ennemie pilonne les tranchées françaises; 2 hommes de l'escouade de Léon Gibaud sont ensevelis suite à l'explosion d'un obus; Léon Gibaud se porte à leur secours et parvient à les dégager. Il est cité à l'ordre du régiment : "sous un feu très violent d'artillerie ennemie n'a pas hésité à sortir deux fois de son abri pour se porter au secours de deux hommes de son escouade ensevelis sous un éboulement; a réussi à les dégager. Au front depuis le début de la campagne, n'a pas cessé de donner à ses hommes le plus bel exemple de courage et d'énergie".

Léon Gibaud est décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

En août, le 5ème bataillon gagne l'Alsace en autobus; le 24 août, Léon Gibaud est blessé au Linge, par un éclat d'obus qui lui occasionne une plaie à l'arcade sourcillière gauche.

Il est de nouveau blessé lors de la bataille de la Somme, le 18 juillet 1916, suite à de violents bombardements sur le cantonnement d'Harbonnières. 20 hommes sont blessés dont le sergent Gibaud qui reçoit un éclat d'obus dans une épaule.

Il est cité à l'ordre du régiment le 8 août 1916 pour avoir défendu avec "un grand sang froid" la barricade dont il avait la garde dans la tranchée d'Estrées (Somme); sa Croix de Guerre s'orne d'une nouvelle étoile de bronze.

Le 23 juillet 1917, le régiment reçoit l'ordre d'attaquer la tranchée ennemie de Franconie, au nord du Chemin des Dames.

Les combats sont violents; au soir, les hommes sont à 60m environ de la tranchée ennemie; les pertes sont importantes : 19 tués, 39 blessés et 10 disparus; Léon Gibaud reçoit une balle de révolver dans le mollet gauche qui lui fracture le péroné; il est évacué.

Il reçoit une nouvelle citation, à l'ordre de la division, "sous officier d'une bravoure exemplaire; le 23 juillet a été blessé en entrainant sa demi-section à l'assaut d'une position ennemie". Croix de Guerre avec étoile d'argent.

Il est déclaré inapte à l'infanterie pour gène de la marche le 7 juin 1918, et est proposé pour passer dans l'artillerie par la commission de réforme de Caen; il entre au dépôt le 17 juillet 1918, et intègre le 11ème régiment d'artillerie le 13 août 1918.

Sa jambe le fait de plus en plus souffrir; il est déclaré inapte pour l'artillerie le 4 octobre suivant.

Quelques années plus tard il devra être amputé; le 14 mars 1921, il est décoré de la Médaille Militaire.

Léon Marius Gibaud décède au Havre le 20 avril 1960. Il est inhumé au cimetière nord de la ville.

29 septembre 2022

Charles Jules DEVILLE

Charles, Jules DEVILLE est né le 3 mars 1877 à Saint-Martin-du Tertre (Seine et Oise, aujourd'hui Val d'Oise), issu d’une lignée de plâtriers (arrière-grand-père, grand-père, père).

Son père, Louis, Ambroise, plâtrier, est né à Saint-Martin-du Tertre le 3 juillet 1829, et y est décédé le 21 mars 1877 des suites d'un accident survenu dans une carrière de plâtre à Champlatreux quelques jours auparavant, alors que Charles n’avait que 18 jours!

Sa mère, Louise, Marguerite Leroux a 45 ans à la naissance de Charles.

Charles Deville épouse, à Ezanville, le 6 novembre 1904, Charlotte, Victoria Rousseau née le 24 octobre 1879 à Jouy (Eure-et-Loir) de père menuisier.

Ils auront 2 enfants: Geneviève née en 1905 à Ecouen et Henri né en 1907 à Saint-Martin.

Au recensement de 1921, après le décès de leur père et probablement de leur mère, les deux enfants
vivent chez leur tante Marie Rousseau, veuve Rousselet à Arsonval (Aube).

A son conseil de révision, en 1907, Charles est menuisier à Saint-Martin; il est grand pour l'époque (1,79 cm), a les cheveux châtain clair et les yeux gris vert. Son degré d'instruction est 3, instruction primaire développée.

Il est incorporé comme soldat de 2ème classe au 51éme Régiment d’Infanterie du 16 novembre 1898 au 24 septembre 1901, à l’issue de ses 3 ans de service.

A la mobilisation, il rejoint le 9éme Régiment Territorial d’Infanterie le 3 août 1914.

Il passe au 31ème Régiment Territorial d’Infanterie le 15 juillet 1915, affecté à la 18ème compagnie; au 329éme Régiment d’Infanterie le 27 novembre 1915.

Le 329ème RI est engagé dans la Bataille de la Somme (1er juillet - 18 novembre 1916), la plus meurtrière bataille de la 1ère Guerre Mondiale.

Le 4 juillet, il reçoit l’ordre de libérer le village d’Estrées tenu par les Allemands (heure H 17h00); au cours de cette action, le régiment perd son chef, le Lt-Colonel Puntous et de nombreux soldats, dont Charles Deville, à 18h00, « tué par balle au front, à la lisière d’Estrées (Somme) le 4 juillet 1916 ».

Pour cette action, le Régiment est cité à l’ordre de la 6ème Armée.

Charles Deville est cité à l'ordre du régiment : "brave soldat. Tombé pour la France le 4 juillet 1916, devant Estrées, en faisant vaillamment son devoir.

Il reçoit la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

 

Estrées 1 juillet1916

Le corps de Charles Deville est déposé dans le bois Foster, situé au nord d'Estrées, à gauche de la ligne d'attaque du 329ème. Il sera retrouvé plusieurs années plus tard, en septembre 1931, avec ceux de 8 autres poilus du 329ème RI.

Une cérémonie est organisée dans son village natal en mars 1932.

Le nom de Charles Deville est présent sur les monuments aux morts de Saint-Martin-du Tertre et de Arsonval (Aube).

Je remercie Christian Bécart, historien local,pour le texte qu'il m'a fourni et dont je me suis largement inspiré, et pour les documents qu'il m'a communiqués.

27 décembre 2021

Jacques MEYER

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Jacques Meyer est né le 29 janvier 1895 à Valenciennes.

Son père, Félix, âgé de 30ans est rabin; sa mère, née Léa Lévy, est âgée de 27 ans.

Il effectue de bonnes études, et entre à l'école normale supérieure en juillet 1914. Il est licencié ès lettres (1913), agrégé de philosophie (1920), et docteur en droit (1925). Il parle anglais et allemand, et a des connaissances sérieuses en espagnol et italien.

Il collabore à l'Oeuvre en 1918/1919, sera secrétaire générale chez chez Louis Dreyfus et Cie, banquier et armateur.

 

 

Le 8 octobre 1914, il s'engage pour 5 ans au 74° régiment d'infanterie.

Il est promu sous lieutenant le 26 janvier 1915, et intègre le 329° régiment d'infanterie, 23° compagnie, le 28 septembre 1915.

Il participe aux combats de la fin 1915 en Champagne, et est en Picardie en février 1916 lorsqu'il est cité, pour la première fois, à l'ordre du régiment pour avoir sauvé la vie d'un guetteur.

En juillet 1916, il est à Estrées (Somme), commandant de compagnie; au cours d'une attaque, le 6 juillet, il capture 2 mitrailleuses ennemies, mais est blessé par balles à la hanche et évacué; il est cité à l'ordre de l'Armée, décoré de la Croix de Guerre avec palme.

Il rejoint le front le 31 janvier 1918, au 9° bataillon du 24° régiment d'infanterie.

Il est nommé lieutenant le 27 septembre 1919 et est démobilisé; il est promu capitaine le 25 juin 1933.

Le 23 mai 1935, il participe au lancement de Radio Cité en tant que Directeur administratif et Président du conseil d'administration.

Le 2 septembre 1939, il est affecté au GQG où il crée le service de presse; quand la guerre éclate, il est placé à la disposition de plusieurs commandants de régions; il est démobilisé le 21 août 1940 à Montpellier.

Il s'évade de France en janvier 1943 pour rejoindre le général De Gaulle, en passant par les Pyrénées. Il se perd, frôle la mort puis est recueilli par d'autres évadés; hospitalisé mais prisonnier à Pampelune puis à Madrid entre février et août 1943. Il a les pieds gelés, et subi plusieurs amputations; il rejoint l'Afrique du Nord par Gibraltar et Oran en septembre 1943.

Il devient administrateur général de la radiodiffusion et prend la direction de la radio du débarquement pour le théâtre d'opérations sud (chef du service d'information de la 1° Armée). Il est promu chef de bataillon, participe au débarquement d'août 1944 en Provence. Il est cité à l'ordre de la brigade.

A la libération, il devient inspecteur général de la radiodiffusion française, il est chargé de réorganiser la radio dans les villes libérées, représente la France dans les conférences internationales sur les télécommunications; il est nommé président de la SOFIRAD.

Il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur par décret du 9 juin 1948, devient conseiller d'état.

Jacques Meyer a écrit plusieurs ouvrages sur la guerre, sur les hommes qui ont combattu : La Biffe (1928) que Jean-Norton Cru, dans Témoins, qualifie de "témoignage de 1er ordre"; La Guerre Mon Vieux (1932); Les soldats de la Grande Guerre (1966); La Vie Quotidienne des soldats de la Grande Guerre (1967).

Il décède à Cavalaire (Var) le 24 août 1987.

avec Colette

J                A gauche: Jacques Meyer en compagnie de Colette à St Tropez.

                A droite: Jacques Meyer en compagnie des généraux Zeller et Marchand, de Marcel Bidault et du sénateur-maire de Verdun François Schleiter en 1964.

 

 

 

 sources : internet; SHD; AD59

 

 

 

 

 

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