Ernest Paul Gabriel PUAUX, officier, diplomate et homme politique.

Ernest Paul Gabriel Puaux est né le 19 mai 1883 au domicile de ses parents, 11 avenue de l'Observatoire, Paris 3ème arrondissement.

Jean, Alexandre, Franck, son père, est âgé de 39 ans, est historien et pasteur, futur officier de la Légion d'Honneur; sa mère, née Gabrielle Anna Mallet est âgée de 29 ans; elle est la fille de Christophe Frédéric Mallet,  armateur au Havre, président de la chambre de commerce de la ville, chevalier de la Légion d'Honneur.

Son grand-père paternel, Noé, Antoine, François, est avocat, historien du protestantisme français.

Il effectue ses études à l'école alsacienne de Paris puis à la Sorbonne; il est licencié en histoire en 1902, en droit en 1906.

Le 11 novembre 1902, il s'engage pour 3 ans au 129ème régiment d'infanterie du Havre; étudiant en lettres, il demande à bénéficier de l'article 59 de la loi du 15 juillet 1889; arrivé au corps le jour même, il est envoyé en congé le 21 septembre 1903, nommé caporal le 30 septembre, sergent le 30 mars 1904, promu sous-lieutenant de réserve le 10 décembre 1907.

Il s'oriente vers la diplomatie après avoir été diplomé de l'école libre des sciences politiques; il devient attaché d'ambassade à Berne, puis chef de cabinet du résident général en Tunisie, de 1907 à 1912.

Rentré à Paris, il prend le poste de chef du service de la Tunisie au Quai d'Orsay.

Le 10 octobre 1911 il avait épousé, à Meudon, Meriem Eigenschenck, fille du secrétaire général du gouvernement tunisien et de la fondatrice et directrice de l'école des jeunes musulmanes à Tunis.

Le couple aura 3 enfants, 2 filles et un fils, François Lucien, ambassadeur de France.

Il part en campagne avec le 329ème RI le 8 août 1914, lieutenant, chef de section à la 21ème compagnie.

Le 14 septembre 1914, le régiment est à Berry-au-Bac, dans l'Aisne, et doit se porter sur Sapigneul; dès sa mise en route, il est pris à partie par l'artillerie lourde ennemie qui lui occasionne des pertes sévères; il tente néanmoins de poursuivre sa progression, sous le feu incessant de l'artillerie allemande.

Au soir, les pertes sont importantes, 80 hommes sont tués, plusieurs dizaines ont disparu ou sont blessés dont le lieutenant Puaux et 10 autres officiers.

Ernest Puaux est cité à l'ordre de l'armée :

Il est nommé capitaine de réserve le 18 octobre 1914, commandant la 23ème compagnie.

Il quitte le régiment le 14 décembre, détaché au G.Q.G. où il dirige la section d'information.

Il est successivement détaché à la maison de la Presse, adjoint au directeur de l'office des missions à la Présidence du Conseil, directeur au commissariat des affaires franco-américaines.

Il reprend sa carrière diplomatique en 1919 en qualité de secrétaire général du gouvernement tunisien; en 1922 il est consul général dans les régions occupées du Rhin, en 1925 conseiller d'ambassade à Berne.

En 1938, il est nommé haut-commissaire en Syrie et au Liban; il est relevé de ses fonctions en 1940, et rejoint la résistance.

Le 4 juin 1943, il est nommé résident général au Maroc; il devient conseiller d'état en 1946, ambassadeur de France en Suède en 1947, sénateur représentant les Français résidant en Tunisie de 1952 à 1959.

De 1949 à 1963, il préside la société de l'histoire du protestantisme français.

Le capitaine Puaux est Grand Officier de la Légion d'Honneur, décoré de la Croix de Guerre avec palme.

Ernest décède à Kitkbühel en Autriche, le 1er janvier 1970.

Sources: généanet; wikipédia; AD75; JMO 329°, SHD